Dans le cadre des négociations sur la santé au travail dans la Fonction
Publique une réunion portant sur le développement de la connaissance des
dangers, risques et expositions en milieux professionnels s’est tenue le
jeudi 16 Octobre.
Les employeurs publics et l’État en tout premier lieu ont sans doute pris
conscience du retard accumulé sur ces questions, et de la déshérence de la
médecine de prévention, faute de volonté politique forte et de moyens. La
FSU a pris acte des objectifs aujourd’hui affichés, et participe aux groupes
de travail avec la volonté d’aboutir. A l’issue de cette nouvelle réunion,
la FSU estime que les mesures « techniques » proposées vont dans le bon sens,
mais elle reste pour l’instant sur sa faim.
En effet, il est contradictoire de vouloir prévenir les risques
professionnels, les TMS, les risques psycho-sociaux, lorsque la politique de
suppressions massives d’emplois contraint les personnels à une
intensification forte du travail ou encore, lorsque la mise en concurrence
devient la norme, et que les injonctions faites aux salariés ne se
préoccupent pas des réalités concrètes auxquelles ils doivent faire face.
De plus, les propositions positives se heurtent au mur des moyens: manque de
médecins de prévention (exemple dans l’Education Nationale où un médecin
doit prendre en charge en moyenne environ 18000 agents), manque de locaux et
manque de matériel…
Enfin, il faut aussi lutter contre les dysfonctionnements actuels des
instances ou la non application des textes existants…
Suicides, maladies professionnelles, accidents du travail, drame de
l’amiante.. montrent qu’il y a là un enjeu majeur.La santé au travail doit
devenir une vraie priorité,dans la fonction Publique comme dans l’ensemble
des secteurs professionnels:cela suppose une volonté politique forte qui
doit se traduire par des mesures concrètes. Construire des outils, sortir de
la négation des pénibilités, entendre la parole des salariés, former les
salariés et aussi les cadres de l’administration à la santé, sont des
objectifs première nécessité.
Les «collectifs de travail» doivent pouvoir soigner le travail!
Cette négociation doit viser à leur donner les moyens de le faire.