«Historique», «exceptionnel», «énorme» voire «hénaurme», tels sont les qualificatifs que l’on retrouve dans les messages qui remontent de nos sections départementales pour évoquer avec enthousiasme la mobilisation interprofessionnelle de ce 29 janvier : public, privé, actifs, chômeurs, retraités, …, tout le monde s’y est mis pour en faire une journée qui fera date. Une journée qui doit peser.

Le Président de la République et le Gouvernement ne peuvent jouer la politique de l’autruche et ignorer les attentes qu’exprime ce mouvement. Et même si le ton semble un peu changer, l’on ne saurait se satisfaire de l’annonce par Nicolas Sarkozy qu’il recevra en février les « partenaires sociaux » (lire sans doute : les seules 5 confédérations dites représentatives) pour discuter du « calendrier des réformes ».

Président et Gouvernement mais aussi patronat doivent prendre des premières mesures significatives et engager un véritable débat sur les solutions alternatives à mettre en oeuvre face à la crise.

Sinon l’importance de la mobilisation unitaire appelle des suites rapides. Des centaines de milliers de personnes ont fait grève et sont descendues dans la rue : il est de notre responsabilité de ne pas les décevoir. D’ores et déjà dans certains secteurs des poursuites d’actions sont décidées ; c’est le cas dans l’Université et la Recherche. Mais nous devons, dans l’unité qui a été un gage de succès, maintenir le rapport de forces et amplifier la dynamique interprofessionnelle. C’est dans cet esprit que la FSU participera à la réunion des organisations syndicales prévue le 2 février.

Gérard ASCHIERI