Après le discours du Premier ministre à l’occasion du vote de confiance, le Président a confirmé hier lors de sa conférence de presse l’obstination du gouvernement à poursuivre une politique économique qui pourtant ne fait pas la preuve de son efficacité.


A un moment où nombre de salariés, de chômeurs, de jeunes ou de retraités ont bien du mal à avoir confiance en l’avenir, le Président n’a fait aucune annonce permettant d’offrir de nouvelles perspectives. Il n’a pas levé leurs doutes, leurs inquiétudes ni répondu à leurs questions particulièrement en matière d’emploi et de pouvoir d’achat.

Le Président n’a pas expliqué non plus les réformes en cours comme celle de l’Etat ou de la réorganisation territoriale.

Or, il n’est plus temps d’attendre mais de construire de nouvelles alternatives s’appuyant sur une autre répartition des richesses produites.

Car la France est un pays riche. Deuxième puissance européenne, cinquième puissance mondiale, la France est riche aussi de son modèle social. La FSU demande au gouvernement qu’il donne les possibilités à l’ensemble des services publics et de la fonction publique de pouvoir jouer tout leur rôle dans la relance de l’activité de notre pays, dans la lutte contre les inégalités et dans l’anticipation des mutations à venir. Elle lui demande aussi qu’il considère mieux les agents de la fonction publique notamment en mettant fin au gel de leurs salaires.

Le débat du mois d’octobre sur la loi budgétaire va constituer un rendez-vous majeur pour cela.

La politique de baisse des dépenses publiques (21 milliards d’économie en 2015…), d’aides aux entreprises sans discernement ni contrôle et exigence de contreparties ne permet pas la sortie de crise ni la réalisation des investissements d’avenir nécessaires pour assurer un développement durable.

A rebours d’une austérité qui nous mène droit dans le mur, il faut conduire les réformes nécessaires pour plus de justice sociale, plus d’égalité et construire des perspectives de progrès social pour toutes et tous.