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Le 22 octobre dernier, le Ministère de l’Education Nationale et le Secrétariat d’Etat aux Personnes Handicapées lançaient, à grand renfort de communication, une consultation sur l’école inclusive. Cette concertation, déclinée en trois axes thématiques (attendus des familles et des associations, un métier d’accompagnant attractif et la mise en œuvre de l’expérimentation des Pôle Inclusifs d’accompagnement localisé 5 -PIAL-) débouche aujourd’hui sur des propositions qui seraient mises en place dès la rentrée 2019 pour « une transformation complète de l’école à la rentrée 2020 ».
Si elle salue, sur le principe, le débat initié, la FSU émet plusieurs regrets :

  • La concertation est un rendez-vous manqué avec les personnes-clés de l’école : les enseignants. Il y a pourtant tant à dire sur les conditions humaines et matérielles nécessaires à une véritable école inclusive ! La simplification des documents et des parcours est importante pour les familles, mais elle ne garantit en rien une amélioration des conditions de scolarisation nécessaires à une meilleure inclusion des élèves en situation de handicap dans la classe ordinaire.
  • Le bilan qualitatif sur l’effort d’inclusion mené dans les écoles, les collèges et les lycées, au moment même où des alertes de diverses natures sont lancées, jusqu’au CHSCT Ministériel se fait toujours attendre. La réussite de tous les élèves ne se mesure pas à l’aune de statistiques ; les conditions d’accueil, d’apprentissage et d’enseignement sont primordiales et les ministres restent muets sur cette question.
  • Alors que la réussite réelle de l’inclusion au sein des établissements scolaires dépend directement, de la capacité à faire coopérer les différents acteurs concernés, la concertation sur l’école inclusive a choisi de ne pas faire se rencontrer les familles, les associations de parents et les représentants des personnels. Cela paraît un bien mauvais départ pour faire travailler tout le monde ensemble.
  • La question des AESH est fondamentale mais ne nous paraît guère avoir avancée, si ce n’est au travers des PIAL, qui suscitent déjà de fortes inquiétudes chez les familles, les enseignants et les AESH, sans que ceux-ci ne se soient concertés et qui ne répondent pas à la question notamment de la revalorisation financière et de la reconnaissance des métiers.… Les PIAL apparaissent actuellement davantage comme une volonté de rationaliser à tout prix le temps de travail des AESH plutôt que d’améliorer leur situation ou celle des élèves qu’ils accompagnent.

Pour la FSU, la diversité des prises en charges doit être maintenue. Elle attend donc des mesures concrètes sur les effectifs, la reconnaissance du travail spécifique de préparation et de suivi lié à l’inclusion, la nécessaire formation de tous les intervenants, une pleine reconnaissance du métier des accompagnant-es des élèves en situation de handicap, la garantie et la pérennisation de la diversité de l’offre éducative au sein des établissements à travers les dispositifs, les structures et les unités d’enseignement externalisées.