La FSU se félicite que le ministère ait décidé de faire de l’évaluation des élèves l’objet d’un débat public, dans le cadre de la refondation de l’école. L’évaluation est au cœur du métier d’enseignant.


C’est un acte professionnel qui est un de ceux parmi les plus visibles et les plus sensibles pour les élèves et leurs parents.

Il est donc temps de clarifier ce que sont l’acte d’évaluer et les différents usages et objectifs pour les professionnels de l’éducation, pour les élèves, les parents et l’institution.

Dans une société friande de palmarès, où l’évaluation en général revêt une importance exacerbée, comment mener une évaluation formatrice pour l’élève qui ne soit pas instrumentalisée à d’autres fins ? Le débat « note ou pas note » est une entrée facile, mais qui ne résiste guère à la réflexion : la note, la lettre, le smiley, le feu vert ou la case cochée sont de même ordre.

L’évaluation n’a pas pour objectif de classer les élèves, ni les établissements scolaires mais de soutenir les progrès de chaque élève, mettre en évidence et valoriser les réussites, mais aussi de repérer des difficultés ou des erreurs qui sont les étapes – utiles et incontournables – de tout processus d’apprentissage.

Il convient donc déjà de s’entendre sur les différentes formes d’évaluations et la nature des actes pédagogiques en jeu. Le livret personnel de compétences n’est pas la solution.

Pour la FSU, le débat national sur l’évaluation doit être ambitieux et sérieux, à l’opposé des caricatures souvent véhiculées. Au-delà de l’usage de l’évaluation et de la forme des certifications, elle considère que la question de l’évaluation touche aussi à celle des conditions de travail (effectifs des classes), des contenus, de la formation des personnels et des choix faits par le Ministère quant à la forme des certifications et l’usage de l’évaluation.