Communiqué de presse FSU
Les Lilas, le 23 novembre 2011
Le gouvernement poursuit sa politique idéologique de relance des formations sous contrat d’alternance. Celle-ci est relayée par les Régions à travers la signature des contrats d’objectifs et de moyens (COM) sur l’apprentissage et les contrats plans régionaux de la formation professionnelle (CPRDFP). Ces contrats actent le développement quantitatif au détriment de la qualité et des conditions de formation d’apprentissage (loi Cherpion). Ces politiques mettent en danger les formations sous statut scolaire qui voient leur offre de formation diminuer et leur nombre d’élèves s’effondrer.
Les négociations parfois très difficiles entre l’Etat et les régions sur les questions de la formation professionnelle ont amené l’ARF à demander une nouvelle étape de décentralisation (Acte III) afin d’avoir la pleine compétence dans le domaine de l’orientation, la formation et l’emploi. Lors de son congrès, l’ARF annonce une « refondation de la régionalisation ». A travers elle, les régions entendent clarifier le couple Etat-région et recentrer l’Etat sur ses fonctions régaliennes. Le président de l’ARF, Alain Rousset, a une nouvelle fois plaidé pour un service public régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation piloté par les régions et fait un pas de plus vers le fédéralisme, jalousant presque leurs voisins, les Länder allemands.
La FSU continue à exprimer son profond désaccord avec ces orientations gouvernementales. Elle poursuivra ses interventions notamment auprès des régions pour porter et faire valoir ses propositions alternatives à ce projet. La FSU interpellera aussi les candidats aux élections présidentielle et législatives sur ces questions.