Suite aux effroyables attentats du 13 novembre dernier, si l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement pour mener la lutte contre le terrorisme, les citoyens ont décidé de faire face à ces drames en continuant de travailler, de vivre.
La détermination des citoyens, les initiatives citoyennes, comme l’activité syndicale, constituent des points d’appui et participent en effet de la vie démocratique et donc du vivre ensemble. C’est aussi ce qui permet de faire face à toute tentative de division de la société qui peut menacer dans de telles périodes.
Mais les mesures d’urgence créent des conditions particulières et difficiles dans l’exercice de la citoyenneté, notamment pour l’action syndicale. Les autorisations ou interdictions d’initiatives et mobilisations sont prises au cas par cas par les préfets ; or les décisions prises sont parfois bien différentes pour des situations identiques, rendant ces mesures incompréhensibles.
Certaines sont disproportionnées voire inefficaces et s’éloignent de l’objectif affiché par le gouvernement de lutter efficacement contre le terrorisme
La FSU est d’ores et déjà intervenue et continuera à le faire, pour dénoncer des situations injustifiées et pour qu’il y soit remédié au plus vite.
Car pour la FSU, l’état d’urgence ne doit pas viser à restreindre les libertés individuelles et collectives.
C’est pourquoi, suite à la réunion du 20 novembre dernier à l’initiative du Premier ministre avec les partenaires sociaux, la FSU demande au gouvernement la mise en place d’une veille permanente sur les libertés publiques. Cette cellule qui associerait les organisations syndicales aurait une fonction d’alerte sur toutes les situations constituant une remise en cause des libertés individuelles ou collectives.
Continuer à faire société, c’est une des meilleures réponses à apporter aux terroristes qui s’en prennent à nos libertés.