Au-delà de ce que la Justice dira sur les emplois de madame Fillon, il y a une indécence certaine à n’être pas étonné du niveau des salaires perçus (900 000 euros).
Et il est pour le moins immoral et insupportable que ceux-là même qui ont à se justifier sur la nature de ces emplois osent donner des leçons : travailler plus, faire toujours plus d’efforts sur le pouvoir d’achat, partir à la retraite toujours plus tard…
C’est honteux alors que les inégalités se creusent et que près de 14 % des français sont en situation de pauvreté dont 1,2 million d’enfants.
Pas surprenant si ces « affaires » détournent toujours un peu plus les citoyens de la politique et du vote.
Pendant que nous assistons à ce spectacle lamentable, le débat d’idées ne se mène pas et pourtant des programmes sont bien là.
A droite, nous trouvons pour la Fonction publique le retour au principe du non remplacement d’un agent public sur deux partant à la retraite, l’augmentation du temps de travail, le contrat plutôt que le statut, les salaires au mérite, le retour aussi à une École ségrégative repliée sur les seuls prétendus « fondamentaux »…sans compter moins de droits pour toutes et tous qu’impliqueraient la baisse des dépenses publiques, la suppression de l’ISF et la remise en cause de notre système de protection sociale.
Quant au Front National, il continue de cultiver les peurs, la division et la xénophobie.
Face à cela, à gauche, le débat tarde à faire émerger des projets bien identifiés.
Alors ne perdons plus de temps, renversons la donne en menant les batailles essentielles pour redonner espoir et offrir de réelles perspectives à toutes et tous.
La FSU compte bien tenir toute sa place dans cette période et le faire aussi dans l’unité syndicale la plus large possible.