Intervention commune des organisations syndicales de la Fonction publique CFDT, CFTC, CGT FSU, Solidaires, UNSA
Paris, le 25 mai 2010
Monsieur le Ministre,
Au cours du mois qui vient de s’écouler, vous avez reçu nos organisations pour ce que vous aviez annoncé comme une concertation sur les retraites dans la Fonction publique.
La forme que vous avez souhaité donner à ces rencontres nous parait incompatible avec un travail véritable et approfondi sur la question de l’amélioration des retraites des agents de la Fonction publique.
Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA dénoncent la méthode retenue qui fait opposition à un dialogue social de qualité :
Calendrier trop contraint ne permettant pas d’aborder l’ensemble des éléments du dossier, en particulier la question centrale du financement ou qui nous amène comme c’est le cas aujourd’hui à recevoir les documents supports dans des délais qui interdisent toute
consultation interne ;
Echanges extrêmement limités lors des bilatérales au cours desquelles nos interlocuteurs n’ont pas souhaité s’exprimer ;
Parution d’un document d’orientation dans lequel il ne transpire toujours rien des intentions du gouvernement sur la prise en compte des règles spécifiques à la Fonction publique, hormis l’alignement sur le privé en matière d’allongement de la durée d’activité et des deux
leviers que sont le recul de l’âge de départ et l’allongement de la durée de cotisations.
Par delà l’expression de chacune de nos organisations sur la nature et le contenu des
mesures, nous tenons à manifester ensemble notre rejet de la méthode adoptée et notre souci
d’entendre de votre part des propositions de travail qui soient à la hauteur des enjeux.
La réunion du sommet social le 10 mai et la publication par le gouvernement le 16 mai d’un document d’orientation sur la réforme des retraites ignorant l’essentiel des exigences formulées par nos organisations syndicales les confortent à faire du 27 mai une mobilisation d’ampleur afin que soit réellement donnée la priorité à l’emploi, à l’amélioration des salaires et du pouvoir d’achat et à la garantie de l’avenir du système des retraites par répartition.