Après le projet de loi Blanquer qui s’attaque à l’Éducation, le projet de loi dit de «transformation de la Fonction publique» s’attaques’attaque frontalement à celle-ci, à ses missions de service public, à ses personnels et au statut des fonctionnaires.


Il inscrit sa politique dans une logique globale de casse des services publics et de redistribution des richesses qu’ils génèrent. Citons par exemple le plan de suppression de 120 000 emplois dans la Fonction publique, les nouveaux tours de vis austéritaires pour baisser les budgets publics, les nouveaux mauvais coups infligés au pouvoir d’achat des agents publics gelant la valeur du point d’indice et décalant d’un an les mesures de revalorisation indiciaire prévues en 2018.

Avec ce projet de loi, le gouvernement tente d’imposer une destruction brutale des droits garantis aux agents publics. Ceux-ci portent pourtant au quotidien, par leur investissement professionnel, l’intérêt général en accomplissant leurs missions au service du public.

Pour faciliter la privatisation du bien commun et l’externalisation de missions publiques, pour pouvoir réduire la dépense publique consacrée aux budgets dits sociaux, pour se borner à faire du service minimum la norme pour le service public, le gouvernement prétend vouloir « assouplir ». Il ne parle pas des conditions de travail, il supprime d’ailleurs les CHSCT ! Il parle des règles qui protègent et garantissent le droit à la carrière des fonctionnaires !

Cette volonté de vider le statut de son sens s’articule d’ailleurs aux derniers projets de déstructuration du système éducatif, portés par le projet de loi Blanquer notamment.

Le développement des logiques managériales est en effet une condition de leurs mises en œuvre.

Ainsi, le projet de loi prévoit :

  • de permettre de recourir massivement à l’emploi contractuel contre l’emploi titulaire ;
  • de généraliser les méthodes managériales du privé et l’individualisation accrue au détriment des droits et garanties collectives ;
  • de faciliter l’externalisation et la privatisation de missions en prévoyant la possibilité de détacher d’office, y compris dans le secteur privé, les personnels qui les assurent ;
  • de mettre entre les mains des hiérarchies locales les déroulements de carrière par la suppression des compétences des CAPD, CAPA et CAPN pour les mutations, l’avancement, les promotions…
  • de fusionner les comités techniques et les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, réduisant ainsi notamment la capacité de défendre les conditions de travail des personnels contre leurs dégradations, pour affaiblir la défense syndicale et collective des personnels.

Il faut répondre à cette attaque par un refus massif de ce projet de loi !

Par notre mobilisation, résolue et durable, nous devons gagner l’abandon du projet de loi « de transformation de la fonction publique » !

Le jeudi 9 mai, toutes les organisations syndicales représentatives de la fonction publique (CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, FA-FP, FO, FSU, Solidaires et UNSA) appellent les personnels à se mettre en grève et à manifester leur refus de ce projet de loi !
Jeudi 9 mai, toutes et tous en grève et dans les manifestations pour défendre la Fonction publique, l’Éducation, nos missions, nos emplois, nos carrières !