Paris, le 28 novembre 2008

Monsieur François Fillon
Premier Ministre
Hôtel Matignon
57, rue de Varenne
75007 PARIS

Monsieur le Premier Ministre,

La FSU dénonce le mépris et la brutalité du gouvernement vis-à-vis des chercheurs et des enseignants du supérieur.

Au soir d’une journée de grève et de manifestations, le gouvernement a choisi la force pour faire cesser dans la nuit l’occupation pacifique et tranquille de l’ANR, qui visait à attirer l’attention sur le caractère nocif des politiques gouvernementales en matière d’emplois scientifiques pérennes.

La FSU, ses syndicats nationaux, clairement présents depuis le début de ces mobilisations portent la détermination exaspérée des personnels attachés à un système de recherche associant, en synergie, les organismes de recherche et les universités dans le respect des statuts spécifiques des personnels. Ils refusent le démantèlement du CNRS dont le conseil d’administration était convoqué ce jeudi et l’extension de la précarité générée par l’ANR.

Cette opération de police ne fait pas disparaître les problèmes.

La FSU, le SNESUP, le SNCS vous demandent d’ouvrir sans délai des négociations sur tous les enjeux dans le respect de la cohérence de l’ensemble du dispositif « Enseignement Supérieur Recherche » : emplois, budget, statuts des établissements, des enseignant-chercheurs et de tous les personnels, IUT, formation des enseignants, revalorisation, précarité…

La FSU vous appelle à entendre les revendications fondées des collègues : rétablissement des 1000 emplois supprimés au budget 2009, abandon du décret dénaturant le statut des enseignants-chercheurs, refus du démantèlement du CNRS.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’assurance de notre haute considération.

Gérard ASCHIERI, SG FSU
Jean FABBRI, SG SNESUP
Jean-Luc MAZET, SG SNCS FSU