La FSU s’indigne de l’annonce d’un retard de la mise en ouvre du dispositif « plan de rebond pour l’emploi » qui ne pourrait entrer matériellement en effet qu’en septembre. L’allocation spécifique exceptionnelle destinée à l’ensemble des chômeurs arrivant en fin de droits a été rebaptisée « allocation temporaire de fin de crise ».
Les données chiffrées de l’état du marché du travail en avril font apparaître hélas la confirmation d’un très haut niveau de chômage, et la nouvelle situation économique européenne et hexagonale laisse entendre un alourdissement du chômage pour les mois à venir.
Ainsi la limitation à six mois de la nouvelle allocation et sa dénomination d’allocation temporaire de crise apparaissent comme incongrues et déplacées.
Le nombre de chômeurs concernés, autour de 345 000 personnes est très certainement largement sous-estimé. Car la croissance du nombre de chômeurs de longue durée inscrits à Pôle emploi (depuis plus d’un an), plus de 31% en un an (catégories A/B/C cumulées) fait craindre une augmentation mécanique de la population des chômeurs arrivant en fin de droits. Aujourd’hui un demandeur sur trois se trouve dans cette situation.
Par ailleurs Pôle emploi devra adresser plus d’un million de courriers aux personnes, concernées, engendrant réponses, traitement des courriers et rendez-vous si besoin dans ses services. Les lourds dysfonctionnements rencontrés à la création de Pole Emploi ont démontré la faiblesse des moyens dont il dispose.
Il est absolument nécessaire afin d’instruire correctement l’ensemble des dossiers, et afin que les populations concernées soient reçues efficacement et humainement, que des renforts en effectifs constants et stables soient attribués à Pôle emploi.
C’est une des revendications de la plate-forme intersyndicale des syndicats de Pôle emploi, appelant à une grève nationale le 8 juin.
La FSU leur apporte son soutien total.
communiqué presse FSU, Les Lilas, le 1 Juin 2010