Dans son discours du 9 avril devant les évêques de France, le président de la République a déclaré vouloir réparer le lien abîmé entre l’Église et l’État.
Dans la lignée de Nicolas Sarkozy qui déclarait dans son discours du Latran que « l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur », Emmanuel Macron ne se pose pas en garant de la séparation de l’Église et de l’État telle qu’elle est issue de la loi de 1905.
En voulant donner des gages à l’Église catholique, le président de la République entretient la confusion en donnant la vision d’une société laïque dans laquelle État et Églises seraient placés sur le même plan. Ceci remet en cause le fondement même de la République.
La FSU reste attachée au contenu de la loi de 1905 dont elle continuera à assurer la promotion.
La laïcité, principe fondamental, reste un enjeu. Elle est source de liberté en permettant l’émancipation de chacune et chacun.
Les responsables politiques ne doivent en aucune manière, par leur propos ou leurs actes, brouiller les limites de la séparation de l’Église et de l’État car ce faisant, ils favorisent le dévoiement des valeurs républicaines.
Les Lilas le 12 avril 2018