Les femmes se sont fortement mobilisées contre la réforme des retraites à points, faisant du 8 mars 2020 un moment important des luttes qui a participé à l’enterrement du projet. Au cœur du mouvement social, le 8 mars 2023 est de nouveau l’occasion de manifester notre opposition à la réforme injuste et inutile des retraites et de porter haut et fort nos revendications pour l’égalité salariale.
Le gouvernement veut imposer une énième réforme des retraites qu’il prétend juste pour les femmes ! La ficelle est grosse et la manœuvre ne résiste pas aux faits et aux chiffres ! Les pensions des femmes sont toujours inférieures de 40% à celles des hommes, les femmes sont 40% à partir avec des pensions incomplètes et deux fois plus nombreuses que les hommes à travailler jusqu’à 67 ans…
Or, le gouvernement ne propose rien sur l’annulation de la décote, rien sur la prise en compte des critères de pénibilité des métiers féminisés, rien sur la bonification des trimestres pour enfants…. L’étude d’impact révèle que la mesure phare de cette réforme, le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, sera toujours plus défavorable aux femmes. Les discriminations et les inégalités professionnelles subies par les femmes tout au long de leur vie active ne sont pas seulement reproduites à la retraite, mais amplifiées. Or, l’absence de politique salariale ambitieuse conjuguée à une inflation élevée aura des conséquences concrètes et encore plus injustes sur l’indépendance économique des femmes. Alors que les parts variables de rémunération (heures supplémentaires, indemnités, primes…) sont identifiées comme fortement défavorables aux femmes, les employeurs publics utilisent ce modèle comme seul levier pour revaloriser le pouvoir d’achat.
Le 8 mars 2003 est aussi l’occasion de nous mobiliser pour forcer le gouvernement à inscrire l’IVG dans la constitution afin de sécuriser ce droit conquis de hautes luttes. Son accès doit aussi être renforcé par des moyens dédiés au service public hospitalier.
Le 8 mars 2023 revendiquons un plan de financement ambitieux pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, qui restent à un niveau alarmant dans notre société et sur nos lieux de travail.
Le 8 mars est aussi une journée de solidarité internationale avec toutes les femmes. Les conflits armés étant toujours plus dévastateurs pour les filles et les femmes, la FSU soutient les peuples qui se soulèvent pour des sociétés de paix et de désarmement. Elle soutient en particulier les femmes Afghanes victimes d’un régime tyrannique qui bafoue leurs droits les plus fondamentaux ; les femmes Ukrainiennes et Russes victimes de choix politiques meurtriers, les femmes Iraniennes à l’initiative d’un mouvement de révolte pour la construction d’une société juste, égalitaire et démocratique. La FSU s’associe à l’exigence de la communauté Kurde pour que vérité et justice soient faites, en particulier sur l’assassinat de 3 femmes le 9 janvier 2013.
La FSU appelle à la grève féministe le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, contre la réforme des retraites, pour une égalité salariale, contre les violences sexistes et sexuelles et en solidarité internationale avec toutes les femmes qui se soulèvent pour leurs droits et leur liberté.
Les Lilas le 27 février 2023
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