Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective.
Pour la FSU, la cause des femmes n’est ni secondaire, ni une opération de communication. Elle exige une volonté politique, des moyens humains comme financiers mais aussi la mise en œuvre de sanctions contre ceux qui ne respectent pas l’égalité professionnelle. L’égalité entre les femmes et les hommes est incontournable : elle participe du progrès social.
La FSU condamne la précarité, la pauvreté et le chômage dont les femmes sont les principales victimes, durant leur vie active comme à la retraite. Elle condamne les discriminations de toute nature et les violences dont les femmes sont victimes au travail.
La FSU demande en premier lieu au gouvernement de faire appliquer les lois existantes en matière d’égalité professionnelle et d’y dédier les moyens nécessaires.
Les femmes sont majoritaires dans la Fonction Publique, elles représentent 62% des agent-es.
Certaines mesures arbitrées comme le gel de la valeur du point d’indice ou le décalage du calendrier PPCR auront des impacts encore plus négatifs pour les femmes. D’autres envisagées, comme l’instauration d’une part variable au mérite dans la composition des salaires ou les suppressions de postes annoncées participeront aussi à augmenter les inégalités. La FSU dénonce ces mesures car, au-delà de l’injustice qu’elles représentent pour l’ensemble des fonctionnaires, elles sont des outils discriminants entre les femmes et les hommes. La FSU demande à ce que tous les ministères fassent preuve d’une politique volontariste pour l’égalité et s’empare réellement du protocole égalité signé en 2013. Si ce protocole a permis en partie d’objectiver les causes des inégalités dans la fonction publique, il est urgent qu’il soit aussi le support des actions de remédiations aux situations d’inégalité qui persistent.
Les violences sexistes et sexuelles au travail sont aussi des entraves importantes à l’égalité professionnelle au sens où elles ont des impacts conséquents sur la santé physique et mentale des victimes et sur leur carrière professionnelle. Et les dernières études (1) révèlent que la fonction publique n’est pas épargnée.
La FSU, engagée contre toute forme de violences, exige qu’un plan d’ampleur soit mis en œuvre et que des moyens humains et financiers soient fléchés pour lutter efficacement contre celles-ci.
Pour la FSU, il y a aussi une urgence à mettre en place des dispositifs de prévention : la lutte contre les stéréotypes de genre toujours persistants dans les médias, à l’école, tant dans la vie publique que privée doit être un objectif prioritaire. Des modules de formations initiale et continue doivent être initiés pour l’ensemble des personnels.
Pour la FSU, la garantie de services publics pour toutes et tous sur l’ensemble des territoires, de la petite enfance à la perte d’autonomie est aussi un moyen pour les femmes d’accéder à l’émancipation à l’égalité.
La FSU organise une journée nationale de réflexion et de débats sur la question de l’égalité professionnelle le 8 mars à Paris.
La FSU appelle, autour du 8 mars, à participer à toutes les actions et les mobilisations (rassemblement, débrayage, manifestions, grève….) qui auront lieu dans les régions.
(1) Notamment l’enquête « Violences et rapports de genre (VIRAGE) publiée par l’INED en 2017