Éloquent communiqué du 23 septembre dernier des employeurs de la CEPNL qui révèle la relativité de leur rapport à certaines obligations disposées par la loi, et singulièrement au droit syndical et à la liberté d’expression qu’il garantit !

Ce communiqué est une réponse à celui de la FEP-CFDT du 13 septembre dernier. Celui-ci se félicite d’une mesure administrative visant à rétablir le respect des principes de la République par la direction d’un établissement privé de Pau et souligne son caractère exemplaire.

Manifestement, ceci suffit à déclencher l’ire des employeurs de la CEPNL et ces derniers tombent les masques à leur tour quant à la minoration des problèmes soulevés par cette affaire. Le communiqué de la FEP-CFDT ne fait que rappeler l’exigence du respect du principe de laïcité et des valeurs de la République !

Pour la FSU, le communiqué patronal de l’enseignement privé rappelle qu’il importe d’en finir avec l’hypocrisie ! Elle rappelle que le service public d’éducation ne peut qu’être que gratuit et laïque.

En désignant une organisation syndicale de salarié⋅es de « cinquième colonne », outre la référence culturelle directe à la dictature franquiste en Espagne qu’elle induit, les employeurs de l’enseignement privé s’affichent donc ouvertement en combat contre l’enseignement public, laïque, gratuit, celui qui assume le principe d’intérêt général d’éduquer tou⋅tes les jeunes, sans distinction sociale, d’origine ou de culture. Ceux-là réfutent ainsi le principe même du service public. Non, l’Éducation ne peut être considérée comme des parts de marché à conquérir !

Non contents de faire la leçon à la FEP-CFDT, sans légitimité aucune au regard du principe de liberté d’expression syndicale, les employeurs de la CEPNL vont jusqu’à se fendre d’une référence biblique aux prétentions morales pour justifier leur posture de combat contre le service public d’éducation.

La FSU rappelle que la laïcité est un principe essentiel pour garantir l’absolue liberté de conscience, l’égalité des droits, devant la loi et ainsi les libertés de chacun-e et qu’elle est un des outils favorisant l’émancipation. En ce sens, elle doit être une garantie pour tous et toutes, consubstantielle du service public d’éducation, sans détournement à des fins de stigmatisation.

Irréductiblement attachée à la défense du service public d’éducation, la FSU continue d’exiger l’abrogation de toutes les lois favorisant et organisant le financement de l’enseignement privé et d’ouvrir enfin la perspective de sa nationalisation.

La FSU, intransigeante sur les principes démocratiques élémentaire, et notamment sur le respect du droit syndical, assure la FEP-CFDT de son soutien.

Bagnolet, le 23 septembre 2024