La forte participation des salariés du public comme du privé, dans les manifestations du 24 juin partout en France, a marqué une nouvelle étape dans la mobilisation contre le projet de réforme des retraites.
C’est dans un contexte de suppressions d’emploi, de gel possible de leurs salaires que les fonctionnaires ont fortement participé à ces mobilisations contestant notamment le report de l’âge légal de la retraite, l’alignement de leur taux de cotisation sur celui du privé (qui correspond à une journée de salaire en moins par mois à terme) et la fin de dispositifs particuliers.
Où est l’équité dans ce projet qui fait contribuer pour 10% les entreprises et hauts revenus et pour 90% les salariés ?
Où est la justice quand le seul remède trouvé par le gouvernement est de faire travailler plus les salariés pour qu’ils gagnent moins ?
De plus, lors de la première réunion de « négociations » salariales, le Ministre du travail a refusé de répondre aux questions bien légitimes des organisations syndicales sur le gel éventuel des salaires des fonctionnaires et sur le maintien ou non de l’engagement du gouvernement à augmenter au 1er juillet le point d’indice de 0,5%. C’est pourquoi l’ensemble des organisations syndicales ont quitté cette séance du vendredi 25 juin.
Le gouvernement ne peut pas esquiver plus longtemps la colère face à des projets injustes pour les salariés.
La Fonction publique est source de richesses pour notre pays et ses services sont indispensables pour tous les usagers.
C’est pourquoi la FSU continue de défendre d’autres choix en matière d’emploi, de salaires et de retraites.
Bernadette Groison