Et il est toujours d’actualité, même si cet anniversaire ne fera malheureusement pas les gros titres pas plus qu’il ne suscitera la moindre initiative du gouvernement ! Les lois de juillet 1983 sont pourtant un moment structurant pour l’ensemble de la société française puisqu’elles ont donné sa pleine assise au statut et ainsi réaffirmé le choix d’une Fonction publique qui place les agent.es en situation de responsabilité, en les préservant de la soumission aux intérêts particuliers, en leur garantissant des droits individuels et collectifs, en leur évitant la précarité, tout ceci constituant des garanties pour les citoyen.nes d’une Fonction publique neutre et impartiale. Pour la FSU, le statut est moderne, efficace, adapté aux défis de notre temps. Le défendre est faire œuvre utile pour les agent.es comme pour l’ensemble de la population, fêter ses 40 ans par diverses initiatives début juillet sera une manière pour la FSU de porter de nouveau ces questions dans le débat public.

Car ce modèle n’a jamais été accepté par les libéraux qui le décrivent comme un frein à l’innovation, un encouragement à l’immobilisme, un enfermement dans la routine… pendant ces 40 années ont été mises en œuvre des politiques qui réduisent le champ de l’action publique ou intègrent au cœur même des services publics les logiques du marché, orchestrant la dégradation du service rendu aux populations et la désespérance dont se nourrissent les forces antidémocratiques. De nouvelles illustrations en sont données dans la période, des 1,5 % d’augmentation de la valeur du point d’indice ridiculement bas au regard de l’inflation jusqu’à la mise en place du « Pacte » dans l’Éducation, les logiques statutaires sont minées au profit d’une individualisation des conditions d’emploi et de rémunération.

Le combat général est bien celui pour les solidarités collectives, et c’est donc bien dans la continuité du mouvement contre la réforme des retraites que la FSU entend agir. Pour les retraites comme pour le statut, les salaires et l’emploi, ce sont des luttes d’intérêt général que nous devons mener.