Communiqué commun

des Fédérations de l’Education nationale

SGEN / UNSA / FSU / FERC

Personnels de l’éducation, nous enseignons la coopération et l’échange ; nous travaillons pour l’éducation et l’émancipation de tous les jeunes. C’est pourquoi nous ne pouvons rester passifs face à la montée des thèses de l’extrême-droite.

Ces thèses n’ont pas leur place à l’École. L’extrême-droite est porteuse de haine et n’a de cesse d’user des amalgames inacceptables comme celui de l’immigration et de l’insécurité. Elle s’appuie sur les conséquences de la crise économique et sociale qui creuse les inégalités et accroît les injustices sociales pour désigner des boucs émissaires et dresser les citoyens les uns contre les autres. Elle met ainsi en péril la cohésion de la société. Repli sur soi et refus de l’autre et de ses différences, négation du progrès individuel ou collectif, résistance aux mouvements d’émancipation des femmes et des luttes contres les discriminations n’ont pas leur place dans l’École que, jour après jour, nous voulons bâtir.

L’extrême-droite bafoue les valeurs républicaines, l’égalité et le « vivre ensemble », méprise la fraternité. Par sa proximité avec des courants religieux intégristes, par son histoire hostile à la République, elle a constamment combattu la laïcité qu’elle cherche à instrumentaliser dans son combat raciste. Les villes dirigées par l’extrême-droite ont été des « laboratoires » où ont été appliquées des politiques de stigmatisation, de division, de haine contre des populations mais aussi contre la liberté culturelle.

Éducateurs, nous faisons vivre au quotidien les valeurs républicaines ; syndicalistes, notre combat est animé par les valeurs de solidarité et de justice sociale. Ces valeurs sont incompatibles avec les thèses d’extrême droite incarnées en particulier par le Front National. Comme éducateurs, comme syndicalistes, comme défenseurs intransigeants d’un service public laïque d’éducation ouvert à tous, nous entendons nous y opposer avec la plus grande détermination.