Les élèves et les jeunes ont besoin d’une vraie refondation du système éducatif. L’avenir de chaque jeune, de notre société, la nécessité de relever les défis qui s’imposent qu’ils soient économiques, écologiques ou culturels impose d’investir aujourd’hui dans l’Education.
Il s’agit d’assurer la réussite de tous les élèves, d’élever le niveau de qualification, d’augmenter le taux de diplômés de l’enseignement supérieur et de mettre fin aux sorties sans qualification. Il est temps d’assurer une amélioration des conditions de travail et de rémunération des personnels, de mettre un terme à la crise de recrutement, en rupture avec les politiques éducatives précédentes.
Cela doit se faire avec les personnels et l’ensemble de la communauté éducative s’appuyant sur leurs expériences, leurs savoir-faire, la connaissance de leurs métiers et de l’utilité de leurs missions.
Malgré des avancées dans le projet de loi d’orientation et de programmation pour l’Ecole soumis au Parlement (créations d’emplois, rappel des valeurs qui doivent fonder l’Ecole, priorité à l’école primaire…), des manques ou des continuités avec les politiques précédentes ne permettront pas les transformations nécessaires.
Pour tenir les engagements d’un projet ambitieux de l’école maternelle jusqu’à la fin du lycée et de l’enseignement supérieur, il faut donc aller plus loin.
C’est pourquoi la FSU se prononce :
Pour des lois de refondation de l’Ecole et sur l’enseignement supérieur et la recherche porteuses :
. d’une nouvelle étape de démocratisation du système éducatif, qui passe par la prolongation de la scolarité obligatoire à 18 ans,
. de la reconnaissance sociale de tous les métiers de l’éducation.
Pour une meilleure qualité des temps éducatifs et une amélioration des conditions de scolarisation des élèves (effectifs, contenus enseignés…). Pour une réforme des rythmes réussie, cohérente pour le système éducatif, pensée sur la journée, la semaine et l’année s’articulant avec les rythmes sociaux et familiaux, élaborée en concertation avec les différents acteurs. Pour les écoles cela passe par un report de la réforme en 2014 pour donner le temps à une réécriture du décret.
Pour une rentrée 2013 qui rompe avec les précédentes, avec annonces de mesures immédiates (école, collège, lycée, éducation prioritaire…).
Pour la mise en place de mesures concrètes permettant aux enseignants comme à l’ensemble des personnels de l’Education d’exercer encore mieux leur métier au quotidien (révision des contenus enseignés, formation initiale et continue, diversification possible des pratiques professionnelles…). La priorité à la prévention de la difficulté scolaire est une nécessité.
Pour une relance de l’Education Prioritaire car l’Ecole doit contribuer à davantage d’égalité sociale sur l’ensemble du territoire.
Pour une amélioration des conditions de travail, d’emploi et de service de tous les personnels (temps de travail, missions, évaluation, gouvernance…) et le développement de l’offre de formation.
Pour que soit mis fin au gel du point d’indice et pour une réelle revalorisation salariale pour tous les personnels abandonnant les logiques d’individualisation et de rémunération au mérite.
Pour la création des postes et la programmation des moyens nécessaires à l’accomplissement des missions. Pour un véritable plan d’envergure de lutte contre la crise de recrutement (formation initiale et continue, prérecrutements…). Pour le maintien de la maîtrise par l’Etat des cartes de formations professionnelles, et donc contre la décentralisation envisagée. Pour le maintien du service public de l’orientation scolaire et de ses personnels dans l’éducation nationale.
Pour une autre loi sur l’enseignement supérieur et la recherche que celle proposée par la Ministre. Il faut une loi en rupture avec la LRU et les RCE, l’AERES et le pacte recherche, le CIR…
Nous refusons de nous résigner aux conséquences sociales de la crise sur les enfants et les jeunes. Nous affirmons qu’il y a urgence à assurer la réussite de tous. C’est «mieux d’Ecole» qu’il faut organiser pour tous les élèves, à tous les niveaux d’enseignement.
Afin de permettre la nécessaire démocratisation du système éducatif, la FSU appelle tous les personnels à se mobiliser pour défendre un projet éducatif ambitieux qui réponde aux attentes des jeunes, des personnels et de l’ensemble des acteurs de la communauté éducative.
La FSU appelle les personnels à participer massivement à la manifestation nationale pour l’éducation à Paris le samedi 6 avril prochain.
Les Lilas, le 28 février 2013