Cette année a été marquée par une violence homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe particulièrement importante à l’occasion des débats sur la loi du mariage pour toutes et tous. Violence de la part d’élu(e)s, parlant par exemple d’assassinat d’enfants en ce qui concerne l’adoption par des couples de même sexe, violence aux personnes. Cela s’inscrit dans un contexte préoccupant de montée de l’intolérance et de banalisation des idées d’extrême-droite. Dans les manifestations de la honte, en défilant aux côtés de l’extrême-droite, la droite a légitimé la libération de la haine. Insultes et agressions n’ont pas cessé après la promulgation de la loi.
Aujourd’hui, des élus de la république, officiers d’état civil, refusent de faire appliquer la loi. Celle-ci ne saurait en aucun cas être à géographie variable.
La FSU, qui se félicite de l’adoption par le parlement de cette loi, appelle le gouvernement à être très ferme face à ces comportements.
Aller au bout de l’égalité !
La loi votée est un grand pas. Elle fait enfin entrer les couples de même sexe dans la pleine égalité. Cependant, elle n’est pas complète, puisqu’elle ne permet pas aux femmes d’accéder à la PMA.
De même, l’adoption de l’enfant doit être possible pour un couple en dehors du mariage. La FSU demande au gouvernement d’accéder à ces demandes d’égalité, ainsi que le candidat F. Hollande s’y était engagé à plusieurs reprises.
Au travail et dans l’éducation, un enjeu d’importance.
La lutte contre les lgbtphobies au travail et dans l’éducation doit être intensifiée.
Au travail, le gouvernement doit engager des actions fortes pour que reculent les lgbtphobies, qui touchent les personnes dans leur embauche, l’exercice de leur profession, leur carrière.
A l’école, contrairement aux propos réactionnaires, il ne saurait être question d’introduire une quelconque « théorie du genre » qui n’existe pas. Il s’agit simplement, en s’appuyant sur les résultats scientifiques des études sur le genre, de déconstruire les idées reçues et les stéréotypes, afin que tous les élèves puissent se construire et s’épanouir quel que soit leur sexe, leur identité de genre ou leur orientation sexuelle.