Certes les sondages ne font pas la pluie et le beau temps mais les ignorer serait une erreur.
Quelles que soient les modalités choisies par les unes ou les autres des organisations syndicales, le 1er mai a été plus que modeste en France.
Rien d’étonnant, lorsque deux tiers des français ne se « sentent proches d’aucun syndicat » et qu’à peine une personne sur deux les juge «utiles». Ce sondage d’Opinionway, paru le 30 avril, doit nous alerter plus que nous agacer.
Le 1er mai tous les syndicalistes ont du coup été interrogé sur la question de savoir si le syndicalisme servait encore à quelque chose aujourd’hui.
Pour la FSU la réponse est sans sans ambiguïté : oui, mille fois oui.
Et ce n’est pas parce que la situation sociale est mauvaise, que la défiance est forte, que le doute prédomine pour nombre de citoyens qu’il faudrait céder au fatalisme.
C’est au contraire le moment de travailler à offrir des espaces syndicaux de dialogue, d’écoute, d’élaboration des revendications avec les salariés, les chômeurs, les jeunes et les retraités. C’est le moment de mener les actions par des modalités décidées avec eux. C’est le moment aussi pour le mouvement syndical de faire preuve de responsabilité. Il est urgent que les organisations renouent un dialogue constructif sans masquer leurs accords comme leurs désaccords plutôt que de privilégier des logiques internes.
Quant au gouvernement, espérons qu’il entende aussi ce message. Car de tels résultats montrent que pour les salariés, le dialogue social ne semble pas toujours « utile », notamment lorsqu’il n’est pas pour eux synonyme d’améliorations.
Il nous revient de faire changer la tonalité de ces sondages !