Le 7 septembre a été une journée exceptionnelle par la hauteur des grèves et la participation aux manifestations dans toute la France. Les salariés, du public comme du privé, ont fait la démonstration de leur rejet massif du projet de réforme des retraites. Ce projet est également rejeté par les jeunes qui, déjà pénalisés pour trouver un emploi, voient leur retraite devenir de plus en plus hypothétique.
La Fonction publique, en ligne de mire par les suppressions de postes et le gel des salaires, serait durement touchée par cette réforme ne garantissant même pas un niveau de pension décent à bon nombre de fonctionnaires. La Fonction publique a répondu massivement présente lors de cette mobilisation.
Cette journée marque un virage crucial dans le paysage social.
Le gouvernement doit cesser de mentir… Les déficits actuels des régimes de retraite ne sont pas dus à la situation démographique mais à la crise économique. La question majeure est celle du financement pour pérenniser le système de retraite par répartition et donc celle du partage des richesses produites. Le gouvernement entend faire payer la crise aux salariés. En reportant l’âge de départ à 62 ans, il vole l’espérance de vie aux salariés et leur fait supporter, à eux seuls, l’effort financier. C’est inacceptable !
Le gouvernement doit entendre ce refus massif, retirer son projet pour ouvrir de réelles négociations sur l’ensemble des questions : âge de départ à la retraite, financement, emploi, pouvoir d’achat, réduction des inégalités homme/femme, minimum garanti, Code des pensions…
Il est encore temps de le faire.
Annoncé dès le lendemain de la forte mobilisation du 24 juin, la journée d’aujourd’hui confirme et amplifie les mobilisations du printemps. Elle est approuvée par près de 70% des Français.
Cette journée exceptionnelle appelle des suites rapides et unitaires pour faire reculer le gouvernement sur son projet injuste.
Bernadette GROISON