Communiqué de presse FSU
Les Lilas, le 22 mars 2010

La réunion tripartite (Etat, patronat, syndicats) concernant la situation des chômeurs en fin de droit s’est tenue aujourd’hui.

La FSU rappelle qu’elle a proposé au mois de janvier une « conférence sociale » permettant à l’ensemble des syndicats concernés (dont la FSU) et des organisations de chômeurs d’être associées à la négociation.

Le gouvernement cherche par des manœuvres diverses à diminuer le nombre de chômeurs concernés, en excluant :

 les chômeurs en reprise d’activité (quelle que soit la durée)

 les chômeurs en allocation spécifique de solidarité, en RSA

 les entrants en formation

 les mis en retraite

 les nouveaux entrants en allocation chômage.

Au final, le chiffre retenu n’intégrerait que les chômeurs de longue durée (145 000 personnes environ) ce qui ramènerait le chiffrage à un niveau avoisinant les années antérieures donc «normal» pour le secrétariat d’Etat à l’Emploi…

Or, avec une augmentation tout au long de l’année, nous savons que les chiffres du chômage vont atteindre un niveau dramatique.

Pour la FSU, le nombre de chômeurs concerné sera proche des 600 000 personnes.

L’objectif pour la FSU reste double :

 au niveau de l’Etat, le nombre d’années de référence pour ouvrir les droits aux allocations spécifiques de solidarité doit être abaissé (les 5 années dans les 10 dernières années actuelles excluent des dizaines de milliers de chômeurs), et, le niveau d’indemnisation doit être également nettement réévalué (aujourd’hui il est de 460€ par mois !),

 concernant l’UNEDIC, il est nécessaire de réviser la convention, puisque la durée d’indemnisation est équivalente à la durée de cotisation ce qui exclu des dizaines de milliers de chômeurs, anciens salariés précaires, intérimaires, très souvent jeunes.

D’autres conditions d’ouverture des droits doivent être proposées ainsi que l’augmentation des allocations chômage. L’abondement des ressources pourrait se faire à partir du surenchérissement des contrats précaires et la fin du bouclier fiscal.

En aucun cas, les mesures gouvernementales refusant de nouveaux dispositifs impliquant des améliorations financières ne sont acceptables : que ce soit un accompagnement renforcé pour les chômeurs en fin de droit par Pôle Emploi, à l’heure où ce service public explose sous les charges de travail, que ce soit des contrats aidés ou quelques formations supplémentaires.

Enfin, pour la FSU, les améliorations notamment financières sont des dispositifs liés aux droits individuel et personnel des chômeurs et ne doivent pas inclure les revenus des ménages et des familles.