Prendre syndicalement ses responsabilités
Parce qu’elle porte au cœur de son projet le culte du pouvoir et de la force, et la haine de l’égalité comme de la démocratie, l’extrême droite est l’ennemie des travailleur·es et du syndicalisme de transformation sociale. L’arrivée au pouvoir de l’extrême droite se traduirait immanquablement par un affaiblissement des outils de défense contre l’exploitation et les injustices. Pour les agent·es publics, l’extrême droite promeut un modèle autoritaire, fait d’exécution et d’obéissance, à rebours de celui que nous défendons, celui d’un·e fonctionnaire citoyen·ne, dépositaire d’une parcelle d’intérêt général et appuyé sur un statut qui le met à l’abri de la pression des intérêts particuliers. Pour la jeunesse, l’élitisme pour les un·es et le travail précoce pour les autres. Pour tous, le racisme, la xénophobie et les discriminations en lieu et place des solidarités et des services publics.
La FSU a toujours su prendre ses responsabilités face au risque que l’extrême droite arrive au pouvoir. Attachée à l’indépendance du syndicalisme par rapport au politique, elle a toujours posé une ligne rouge lors des échéances électorales, en appelant à empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir, par les urnes et par les mobilisations. En juin 2023, devant l’imminence de la victoire du rassemblement national aux élections législatives, elle s’est engagée plus fortement encore, en appelant dans une large intersyndicale à « battre l’extrême droite et à gagner le progrès social » et en appelant par ailleurs à soutenir le programme du Nouveau Front Populaire, dans lequel elle retrouvait une large part de ses revendications. Elle l’a fait en conscience, de sa place d’organisation syndicale, en portant les revendications des personnels dans les manifestations, et les initiatives publiques. Si elle tire fierté d’avoir contribué ainsi à la défaite du rassemblement national, elle sait que les combats les plus rudes sont à venir et elle est prête à les mener.