Communiqué FSU
Les Lilas, le 29 mars 2010
L’annonce d’une revalorisation des pensions de 0,9% au 1er avril, montre que le gouvernement n’entend tenir aucun compte du vote exprimé par les citoyens français les 14 et 21 mars ni des mobilisations des retraités du 24 février. Il programme une nouvelle baisse du niveau de vie des retraités.
Le premier ministre a indiqué la volonté présidentielle de poursuivre les «réformes» dans la même orientation et sur les mêmes principes ressassés depuis des mois. Il n’est envisagé de toucher ni au bouclier fiscal, ni aux exonérations fiscales sans obligation de résultat en termes d’emploi, ni aux expatriations ou évasions fiscales des entreprises ou des particuliers, encore moins de «moraliser» le capitalisme.
Le gouvernement décide d’amputer de 0,3% l’augmentation des pensions, sous prétexte de trop perçu en 2009 au regard d’une inflation décrétée de 0,1%, alors que 12% des retraités, dont une majorité de femmes, connaissent une situation de grande pauvreté et que beaucoup éprouvent de fortes difficultés pour « vivre » décemment, comme l’ont bien montré de multiples reportages.
Cela augure mal de son projet de loi sur les retraites. Les retraités savent que leur combat est également celui des actifs, employés ou demandeurs d’emploi, et ils participeront à leurs côtés aux luttes sociales nécessaires.