Communiqué de presse FSU
Les Lilas, le 4 décembre 2008
Le plan de « relance » annoncé par le président de la République à grand renfort de superlatifs, additionne en fait la réaffirmation de décisions déjà prises, des anticipations de paiements, des accélérations d’investissements et des mesures nouvelles.
Outre la disproportion des moyens nouveaux par rapport à ce qui a été engagé pour le secteur bancaire et financier, ce plan a comme caractéristiques d’ignorer l’investissement dans les services publics et la situation des salariés et chômeurs.
S’il comporte des mesures ponctuelles et très limitées envers les plus défavorisés, il omet totalement les instruments qui permettraient une politique salariale susceptible de contribuer à une relance de la consommation. Il laisse entières également les questions relatives à la protection sociale et aux minima sociaux. Au contraire, il les prive encore plus des ressources nécessaires pour faire face aux besoins.
Se focalisant sur des investissements dans les infrastructures, certes importants, il écarte tout investissement d’avenir dans les fondamentaux que sont les services publics, notamment l’éducation et la recherche, et les hommes et les femmes qui les font vivre.
Alors qu’il souligne que la crise n’est pas conjoncturelle et qu’il insiste sur la demande de « régulation, de protection et de justice » il n’annonce aucune mesure qui permette d’y répondre ; bien au contraire il ouvre de nouveaux champs de déréglementation et il poursuit une politique qui remet en cause le rôle et la place des services publics, y compris en termes de lutte pour l’emploi.
Comment comprendre par exemple que soient maintenues les 30 000 suppressions d’emplois dans la Fonction publique alors que le chômage s’aggrave et que les besoins de formation, de régulation, de sécurité, de santé, de solidarité sont aussi criants ? L’audace véritable aurait sans doute été de rompre avec les dogmes et les a priori en ces domaines.
Dans ce contexte la FSU fera tout pour que les perspectives d’action unitaire interprofessionnelle prévues début 2009 se concrétisent au plus tôt.