La rentrée remet sur le devant de la scène les préoccupations d’emploi, de conditions de travail, de pouvoir d’achat, de santé, de logement, de retraite…Et les annonces et décisions prises par le gouvernement durant l’été sont guidées par l’austérité mettant ainsi à mal les solidarités, s’attaquant brutalement aux droits sociaux: nouvelle réduction des dépenses publiques, suppressions de contrats aidés, baisse des APL, multiplication inacceptable de mesures concernant les agents publics, réforme du Code du travail sans réel débat démocratique…
La rentrée scolaire ne se présente pas non plus sous de meilleurs auspices: entre le devenir des personnes en contrats aidés et leurs missions laissées vacantes, un discours rétrograde du Ministre sur l’éducation, comme par exemple sur la lecture, des décisions précipitées qui s’appliquent à moyens constants, par redéploiement, et risquent d’accentuer les inégalités sur le territoire…Pour la FSU, il est impératif de mettre en œuvre un projet éducatif ayant pour objectif la réussite de tous les jeunes de l’école maternelle à l’enseignement supérieur. Il est pour cela urgent de conforter le service public d’éducation.
En ce qui concerne le projet d’ordonnances sur le Code du travail, la FSU partage les inquiétudes et préoccupations des organisations qui condamnent les remises en cause des droits sociaux des salariés que cette réforme génère sous couvert de flexibilité et d’adaptabilité du marché du travail. Elle s’associe à l’indignation des salariés du secteur privé en lutte pour obtenir un code du travail protecteur et des créations d’emplois de qualité. Elle appelle à participer aux mobilisations engagées le 12 septembre prochain selon des modalités choisies localement et dépose pour cela un préavis de grève.
Le gouvernement poursuit une politique libérale lourde de conséquences pour les salariés du privé comme du public ainsi que pour les retraités et remettant en cause notre modèle social.
Pour les agents de la Fonction publique, la période est particulièrement brutale : gel du point d’indice, prévision de 120 000 suppressions d’emplois (dont 70 000 dans la seule FPT), rétablissement de la journée de carence, augmentation de la CSG sans garantie d’amélioration du pouvoir d’achat et toujours avec la menace d’une possible remise en cause du calendrier des mesures PPCR – ce qui constituerait une trahison des engagements de l’État et du dialogue social – baisse des dotations aux collectivités locales.
C’est pourquoi la Fsu propose à l’ensemble des fédérations de fonctionnaires la construction d’une journée d’action au mois d’octobre, la plus unitaire possible, afin d’exprimer le désaccord des agents avec ces mesures, en exiger la réorientation et porter les revendications pour les personnels.