Dans son intervention du 11 décembre dernier, le Premier Ministre a tout à la fois confirmé les éléments et le calendrier de la réforme des retraites, et convoqué, dans une longue introduction, rien moins que l’esprit de solidarité issu du CNR (Conseil National de la Résistance) pour en justifier la nécessité.
Faire l’inverse de ce qu’on affirme était déjà la signature des communicants au pouvoir. Voilà désormais qu’on se drape dans les grands principes, qu’on détruit sciemment et qu’on convoque celles et ceux dont on trahit les combats…
Il y a là, assurément, beaucoup de cynisme.
Mais voir le gouvernement contraint de reprendre nos mots est paradoxalement aussi une première victoire à mettre à l’actif de nos mobilisations : le Premier Ministre reconnaît lui-même que la question est celle du choix de société et du niveau de solidarité que l’on veut, les éléments de langage ne parviennent plus à gommer la réalité de pensions de retraites qui baisseraient drastiquement avec la réforme, mais aussi de conditions de travail dégradées, de droits diminués par la suppression d’un grand nombre de compétences des commissions paritaires et des CHSCT, de salaires gelés.
Élu nouveau secrétaire général de la FSU à l’issue du congrès de Clermont-Ferrand, j’aurai à cœur de continuer à inscrire la FSU dans tous les combats pour d’autres choix en faveur du progrès social.
En janvier on continue !