Continuons à nous mobiliser.
Le 23 septembre doit être plus fort que le 7 !
2,5 millions de manifestants, des centaines de milliers de grévistes : la force du 7 septembre a déjoué le calendrier gouvernemental, ajusté pour une réforme sans débat.
Le débat s’est imposé et la population partage largement l’idée que le projet est injuste et que pour défendre les retraites par répartition, il faut mobiliser des financements nouveaux.
Ce projet est injuste pour les plus jeunes générations, dont on sait que les carrières seront plus courtes. Le report de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans les prive déjà des emplois qui auraient dû être libérés par leurs ainés. Injuste pour les salariés qui ont commencé très jeunes et devront travailler plus longtemps. Injuste pour les salariés hors de l’emploi en fin de vie professionnelle qui voient s’allonger les périodes de précarité avant la retraite. Injuste pour les femmes, qui sont déjà 36 % à ne pas liquider leur retraite avant 65 ans alors que c’est le cas de 4 % des hommes. Combien devraient demain attendre les 67 ans pour partir sans décote ?
Le projet est particulièrement brutal pour les fonctionnaires, pour qui les mesures générales seraient alourdies par la baisse de leurs salaires nets. Et derrière « l’ouverture » des propos présidentiels, les amendements du gouvernement comme ceux de la majorité parlementaire aggravent le bilan. En effet si des aménagements successifs ont été apportés à la situation des mères de trois enfants, le « souci » des polypensionnés conduit le gouvernement à en augmenter le nombre tout en remettant les mesures de justice attendues à la conclusion d’un prochain rapport. De même est seulement prévu un rapport sur les bonifications pour enfant dont des milliers de femmes ont été privées depuis 2003. En revanche la suppression de la cessation progressive d’activité pourrait être immédiate ! Ainsi ceux qui prétendent allonger une activité professionnelle dont ils dégradent par ailleurs les conditions, suppriment le seul aménagement des fins de carrière encore existant.
Aucune réponse à notre revendication de la validation des années d’étude.
Il est encore temps pour le gouvernement d’entendre ce refus massif et de retirer son projet pour ouvrir de réelles négociations.
La FSU appelle les salariés à se mobiliser le 23 septembre encore plus massivement que le 7. Elle estime nécessaire de donner des suites rapides à ce mouvement unitaire et interprofessionnel en l’amplifiant. Dès aujourd’hui, sont débattues dans ce cadre, avec les personnels et les organisations syndicales, toutes les modalités d’action possibles : multiplication d’initiatives locales, poursuite de la grève, manifestation nationale, etc.
Il n’est pas écrit que la fin de la retraite à 60 ans a sonné, il n’est pas écrit que ce projet de réforme des retraites aille à son terme. Continuons à nous mobiliser pour affirmer que d’autres choix sont possibles !