Les salaires des enseignant.es ont fait l’objet d’une seconde réunion au ministère de l’Education nationale, le 7 novembre dernier, après celle qui avait réuni ministère, haut-commissariat à la réforme des retraites et organisations syndicales en octobre. Celles-ci attendaient des mesures concrètes de revalorisation. Aucune annonce n’a été faite.
Concernant les personnels administratifs, techniques, sociaux et de santé : rien non plus à l’ordre du jour alors que leurs indemnités sont inférieures à celles des autres ministères.
Et pour toutes et tous, la valeur du point d’indice reste gelée.
A plusieurs reprises, le ministre de l’Education nationale mais aussi le Premier Ministre et le Président de la République ont déclaré que la réforme des retraites devait être l’occasion d’une revalorisation des enseignant.es. Le gouvernement, s’agissant justement des enseignant.es, se dit conscient de la perte qu’ils et elles subiraient dans le cadre du projet de réforme (de 300 à 800 euros selon les estimations). A grand renfort de déclarations médiatiques, ils s’apitoient sur notre sort. Ça c’est pour l’opinion publique. En coulisses on nous explique qu’il faut des contreparties, que la retraite des enseignant.es « ce n’est pas un problème de salaire mais d’indemnités ». Ainsi, le Ministre de l’Education Nationale veut subordonner une hypothétique revalorisation salariale des enseignant.es à une nouvelle définition de leur métier, de leur temps de travail, de leurs missions… En clair, travailler plus pour gagner plus, on connait la mélodie !
La réunion du 7 novembre a surtout été occupée par la présentation, par les services de la DEPP d’un état des lieux des rémunérations. La FSU a regretté l’insuffisance des éléments présentés notamment la quasi-absence d’éléments comparatifs avec les autres corps de la FP, ce qui était tout de même l’objet de la réunion.
De la même façon, elle a rappelé la nécessité de ne pas débattre hors contexte et rappelé ainsi le gel continuel du point d’indice, l’augmentation de la CSG, le rétablissement de la journée de carence, le report d’une année des mesures PPCR sans parler des inégalités femmes / hommes qui perdurent et des conditions de travail qui se dégradent fortement…
Aujourd’hui, la FSU fait le constat d’un débat au point mort : les tergiversations internes au gouvernement sur la réforme des retraites et l’absence d’arbitrages clairs pour financer une revalorisation des enseignant.es font que le ministère essaie avant tout de gagner du temps.
Dans ce contexte, la grève du 5 décembre à l’appel de l’interprofessionnelle contre le projet de réforme des retraites est essentielle pour l’avenir même de notre métier et pour une revalorisation salariale digne de ce nom. Personne d’autre que nous ne le mettra sur le devant de la scène. Alors, le 5 décembre, pour nos retraites, pour notre avenir, soyons toutes et tous en grève et dans la rue.