Communiqué FSU
Les Lilas, le 15 septembre 2010
Ce 15 septembre, dans tous les départements, de multiples rassemblements, initiatives et interpellations d’élus ont montré la forte détermination des salariés du public comme du privé à refuser le projet de réforme des retraites. Même si les députés viennent d’adopter, à marche forcée, le projet gouvernemental, rien n’est joué !
Vouloir imposer un recul de l’âge de la retraite est un non sens, non seulement au regard de l’histoire sociale mais aussi au regard de l’évolution des modes de production. La FSU n’acceptera pas que, sous pression et au profit des marchés financiers, l’augmentation de l’espérance de vie ne bénéficie pas aux salariés.
Le gouvernement doit cesser de mentir. Les déficits actuels des régimes de retraite ne sont pas tant dus à la situation démographique qu’à la crise économique et aux choix économiques et sociaux faits par le gouvernement, notamment en termes de partage des richesses. D’autres solutions de financement des retraites par répartition et du code des pensions sont possibles.
Les agents de la Fonction publique ont répondu présents à cette journée d’action. En plus des suppressions massives d’emplois, de la dégradation des conditions de travail, du gel des salaires…le projet de réforme ne contient pour eux que des régressions renforcées par des amendements à l’Assemblée nationale : fin du dispositif de départ anticipé pour les mères de 3 enfants, suppression de la CPA, alignement du taux de cotisation, restriction du minimum garanti…
Il est encore temps pour le gouvernement d’entendre ce refus massif et de retirer son projet pour ouvrir de réelles négociations. Il n’arrivera pas à contourner l’opposition à son projet, réaffirmée encore par de nouveaux sondages.
La FSU appelle les salariés à se mobiliser le 23 septembre encore plus massivement que le 7. Elle estime nécessaire de donner des suites rapides à ce mouvement unitaire et interprofessionnel en l’amplifiant. Dès aujourd’hui, sont débattues dans ce cadre, avec les personnels et les organisations syndicales, toutes les modalités d’action possibles : multiplication d’initiatives locales, poursuite de la grève, manifestation nationale, etc.
Il n’est pas écrit que la fin de la retraite à 60 ans a sonné, il n’est pas écrit que ce projet de réforme des retraites aille à son terme.
Continuons à nous mobiliser pour affirmer que d’autres choix sont possibles !