Lundi 29 juillet, trois petites filles ont été tuées et dix autres personnes grièvement blessées lors d’une attaque au couteau survenue à Southport, une ville du nord-ouest de l’Angleterre. La FSU déplore cette tragédie .

Des événements dramatiques sont nés de l’instrumentalisation de ces meurtres et agressions sanglantes quelques jours après leur révélation au public. En effet, de nombreuses rumeurs et campagnes de désinformation issues des milieux d’extrême droite britanniques ont envahi les réseaux sociaux d’une façon virale concernant l’auteur de cette attaque révoltante. Des spécialistes de l’agitation ont allégué que ce dernier était musulman et, dans une logique d’amalgame raciste, appelé à s’en prendre aux lieux de culte et aux magasins détenus par des membres de cette communauté religieuse. Des rassemblements se sont déroulés dans plusieurs villes du pays. Ils ont donné lieu à un déferlement de haine et de violence racistes au cours de manifestations sauvages émaillées d’attaques ciblées : des hôtels logeant des migrant·es ont été l’objet d’assauts et de départs de feu, des mosquées ont été prises pour cible avec des projectiles et taguées, des magasins ont été détruits, incendiés et/ou pillés et des personnes identifiées comme noires, musulmanes ou immigrées ont été agressées et tabassées dans des scènes qui ressemblaient à des lynchages.

La FSU tient à exprimer son soutien aux victimes de ces violences intolérables, ainsi que sa solidarité envers les contre-manifestant·es qui, dans plusieurs villes, ont eu le courage d’exprimer leur refus de voir l’extrême droite occuper la rue, détruire des bâtiments et s’attaquer à des personnes.

Au-delà même du Royaume-Uni, la tentative de captation de l’émotion populaire à base de fake news et à des fins de violence raciste est devenue une recette ordinaire de l’extrême droite. Celle-ci s’emploie en effet systématiquement à renforcer la xénophobie et l’islamophobie en assimilant frauduleusement toute attaque sanglante ou meurtrière à des actes qui seraient exclusivement liés à la présence d’étranger·es et/ou de musulman·es dans le pays en question. En France, c’est cette même recette qui a conduit à la manifestation sauvage violente et raciste de Romans-sur-Isère à la suite de l’annonce de la mort du jeune Thomas à Crépol.

En toile de fond, au quotidien, les discours qui présentent les migrant·es et les musulman·es comme les bouc émissaires de tous les problèmes sociaux saturent les grands médias et sont validés par la majorité du personnel politique de droite en plus de l’extrême droite depuis de trop nombreuses années. Cela ne fait que légitimer davantage les propos et les agissements les plus haineux et déshumanisants des groupuscules extrémistes à l’instigation de ces passages à l’acte ultra violents, pour l’instant sporadiques.

Pour faire en sorte de mettre un coup d’arrêt à cette dynamique très dangereuse pour la démocratie et les droits humains, la FSU continuera à lutter fermement contre l’extrême droite dans l’unité la plus large et à défendre un modèle de société antiraciste qui assure l’égalité de toutes et tous, sans exception.