Communiqué FSU
Les Lilas, le 4 Juillet 2011
La FSU porte la préoccupation d’améliorer les rythmes de vie et de travail des élèves. Le Comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires vient de rendre son rapport proposant de modifier l’organisation actuelle des écoles et des établissements. Une des préconisations majeures du rapport est de revoir le calendrier annuel, notamment en réduisant la durée des vacances d’été et en établissant un zonage pour cette période Cette proposition soulève nombre de questions et de problèmes auxquels il faut répondre tant pour les familles que pour les personnels. En tout état de cause, la FSU s’opposera à toute mesure qui augmenterait le temps de travail des personnels.
C’est pourquoi la FSU demande au Ministre de l’Education d’organiser maintenant une concertation avec l’ensemble de la communauté éducative afin d’échanger sur ce rapport et sur les préconisations qu’il souhaite ou non en retenir.
La FSU réaffirme que l’objectif premier doit rester la réussite de tous les élèves dans une école de qualité et plus démocratique Or, il est clair que, dans cette Ecole mise à mal depuis plusieurs années, les rythmes scolaires ne sont qu’un facteur parmi d’autres de la réussite ou de l’échec. La question des inégalités scolaires entre les élèves, de leur rapport positif ou non à l’Ecole, et au final de leur réussite ou échec, ne se limite pas à celle des rythmes, et encore moins à celle des vacances d’été. Pour que les rythmes scolaires contribuent à davantage d’égalité entre les élèves et à la démocratisation du système éducatif, ils doivent être pensés en articulation avec d’autres questions :
une meilleure dimension qualitative de ce temps scolaire : richesses des contenus enseignés, pratiques professionnelles permettant une réelle mise en activité de tous les élèves …
la nécessité d’une meilleure formation des enseignants;
une amélioration des conditions de scolarisation et d’études des élèves et d’enseignement des enseignants : effectifs allégés, locaux mieux adaptés, alternance des modes de mise en activité des élèves (classes dédoublées…)
l’articulation entre les rythmes scolaires et les rythmes sociaux et familiaux, sources de nombreuses inégalités (loisirs, devoirs, transport, temps journalier total passé à l’école….).
C’est pourquoi la FSU continue de demander une réflexion sur l’ensemble de ces paramètres de la réussite ou de l’échec avant toute décision non pas pour « moins » d’Ecole mais pour « plus et mieux » d’Ecole pour tous.