L’échange organisé hier par la Mutualité Française a permis d’entendre des candidats à l’élection présidentielle sur leurs intentions en matière de santé. Plus de six Français sur dix considèrent que le système de santé fonctionne bien mais plus des deux tiers d’entre eux se montrent pessimistes pour son avenir*.
Il faut dire que la logique de solidarité qui prévalait à la création de la sécurité sociale en 1945, «chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins», s’est érodée au fil des années.
La part remboursée par la Sécurité sociale n’est déjà plus aujourd’hui qu’à 75% et certains menacent de la baisser davantage.
Pour faire face au faible niveau de remboursements et aux besoins de la population, le mouvement mutualiste s’est développé quant à lui sur la base de principes dont celui de la solidarité. Mais il évolue aujourd’hui dans un univers extrêmement concurrentiel incompatible avec ces logiques (instituts de prévoyance et sociétés de banque/assurance). L’accès pour tous aux soins de qualité, et partout sur le territoire, est remis en cause !
Attachée à la logique solidaire de la Sécurité sociale, la FSU se bat pour pour la reconquête d’un système de protection sociale solidaire de haut niveau.
Mettre fin aux déremboursements, assurer la prise en charge de tous les soins, faire face à la dépendance, développer la prévention supposent de mobiliser des recettes supplémentaires dans le cadre notamment d’une autre politique de l’emploi, des salaires et d’une fiscalité redistributive des richesses.
La FSU s’adresse aux candidats à l’élection présidentielle pour défendre ses propositions.
Elle sera particulièrement vigilante aux réponses qui lui seront faites.
*sondage Harris Interactive diffusé à cette occasion