Mayotte a été frappée durement par le cyclone Chido samedi 14 décembre. La situation est dramatique : bidonvilles entièrement soufflés, bâtiments en dur en partie détruits, plus d’eau ni d’électricité, hôpital durement touché, routes impraticables. Le bilan humain est terrible avec déjà quelques dizaines de morts recensés et ce bilan devrait être beaucoup plus lourd encore.

La FSU exprime sa solidarité avec Mayotte et apporte tout son soutien à l’ensemble de ses habitants. La FSU se mobilise avec Solidarité laïque pour engager une aide rapide aux Mahorais.

La FSU exige que l’État assume immédiatement toutes ses responsabilités dans les opérations d’acheminement de nourriture, de remise en l’état des réseaux d’eau, d’électricité, de prise en charge des blessés. Chaque minute compte et l’éloignement géographique entre Paris et Mayotte ne peut être prétexte à des atermoiements coupables de la part des autorités.

La FSU attend des pouvoirs publics que ceux-ci soutiennent et accompagnent les personnels de la fonction publique dans l’exercice de leurs missions essentielles d’intérêt général, de protection de la population et de restauration de ses conditions d’existence. La FSU sera  particulièrement attentive à ce que les agent·es de la Fonction publique ne soient pas laissés seul·es face à l’immense défi de la reconstruction de Mayotte.

Dans ces îles, désormais aux paysages de fin du monde, tout est en effet à reconstruire. Cela va nécessiter des investissements conséquents de la part de l’État. Les services publics, centrés sur les besoins de la population, doivent être renforcés et pérennisés. En effet, Mayotte est aujourd’hui le territoire français le plus pauvre  et, depuis sa départementalisation,  l’État ne s’est pas montré à la hauteur de la solidarité nationale qui aurait dû permettre son développement, abandonnant  ses habitants  face aux crises multiples. Des mesures d’urgence et de moyen terme doivent être prises pour enfin, satisfaire les besoins élémentaires de toute la population en termes d’accès à l’eau potable, l’éducation, la santé, l’habitat social, l’emploi…

Dans un des départements les plus jeunes de France, l’État a la responsabilité de reconstruire mais aussi de préparer l’avenir pour tous les habitant·es de Mayotte. Après avoir répondu aux urgences sanitaire, alimentaire et de logement, la rescolarisation des enfants et des jeunes devra être une priorité.

Enfin, alors que les scientifiques soulignent que les températures de l’Océan Indien, plus élevées que la normale, ne peuvent qu’aggraver l’intensité des cyclones, la FSU rappelle qu’il y a urgence à développer des alternatives économiques, sociales et environnementales.

Bagnolet le 17 décembre 2024

CP FSU MAYOTTE