Après avoir instrumentalisé la perspective de la perte du triple A, le gouvernement tente aujourd’hui de la minimiser. Loin d’être dupe de ces manœuvres électoralistes, il n’en reste pas moins pour chacun des salariés, des chômeurs, des retraités et des jeunes que les effets de la crise économique et sociale et l’imposition des mesures d’austérité dégradent leur situation.
Le sommet social d’aujourd’hui aborde des questions lourdes : financement de la protection sociale, réformes structurelles, accords de compétitivité emploi, formation professionnelle, mesures concernant le chômage… Or, ces questions nécessitent bien plus qu’une rencontre formelle. Elles demandent une large négociation et un temps plus conséquent pour les traiter.
L’année 2011 s’est terminée par les plus mauvais chiffres du chômage : 9,7% de la population active !
La FSU, particulièrement inquiète de la situation des femmes et des jeunes, a fait des propositions articulant des mesures d’urgence avec d’autres à plus long terme.
Elle demande notamment que soient très rapidement organisées des concertations permettant de mettre en place des dispositifs d’insertion à l’emploi (formations professionnelles diplômantes/qualifiantes, rémunérées et débouchant sur des emplois).
Elle demande au gouvernement de faire jouer à la Fonction publique et aux services publics tout leur rôle pour la relance de l’emploi et renoncer à la suppression d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
La FSU considère que tous les moyens doivent être donnés à Pôle emploi pour faire face à l’accroissement du nombre de demandeurs d’emploi.
Ces mesures sont indispensables pour assurer les évolutions de notre société et l’avenir de son économie. La FSU estime nécessaire que l’intersyndicale se retrouve très vite à la suite de ce « sommet social » et envisage des réponses communes.