Ces lignes sont écrites à un moment où le plus grand flou demeure sur les modalités d’un troisième confinement mais où son principe semble d’ores et déjà acquis. Malgré les espoirs suscités par les débuts de la vaccination, cette crise qui n’en finit plus déroule encore et toujours ses conséquences dramatiques : des décès et personnes gravement malades, des emplois supprimés, une jeunesse qui chancelle, la difficulté à se projeter, l’incertitude des prochaines restrictions et, au final, la frustration d’avoir peu de prise sur la réalité.
C’est pourtant dans ces moments de crise que se redéfinissent les possibles et qu’il est donc absolument nécessaire de se mobiliser pour peser sur le cours des choses. C’est dès maintenant que se joue notamment la partie entre les tenants de l’assèchement des budgets publics justifiés par certain-es par la « dette COVID » et nos arguments sur l’impérieuse nécessité de conforter les budgets sociaux et les services publics, seule condition d’une préparation de l’avenir : les services publics sont un investissement et à ce titre, ils font partie de la solution à la crise. De ce point de vue, les personnels de l’Éducation, de l’Agriculture et de l’Enseignement Supérieur ainsi que les étudiant-es ont montré le 26 janvier qu’ils et elles refusaient les logiques austéritaires contenues dans le budget 2021 en se mobilisant à un niveau important pour une période où les mouvements collectifs sont rendus si compliqués par le contexte sanitaire. Investir dans l’éducation est le seul choix raisonnable à faire dans la période. Les infirmièr-es scolaires dont les missions sont en outre menacées par la loi 4D, sont un bel exemple de capacité à créer une dynamique de mobilisation. Tou-tes les salarié-es sont appelé-es à l’action le 4 février pour prolonger cette dynamique, il n’y a ni première ni deuxième ligne, c’est toute la société qui fait face à la crise et qui, forte de cette expérience, peut imposer des choix progressistes et porteurs d’espoirs.