Communiqué de presse FSU
Les Lilas, le 6 mai 2010
Le CSE du 6 mai doit étudier le projet d’arrêté « portant définition des compétences à acquérir par les professeurs, documentalistes et conseillers principaux d’éducation pour l’exercice de leur métier » signé par les 2 ministres de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Ce référentiel était annexé au cahier des charges de la formation de 2006 que les ministres ont décidé d’abroger. Ils ont fait le choix de ne plus publier de cahier des charges et proposent seulement une circulaire d’application, qui ne donne aucun cadrage national de la formation disciplinaire et professionnelle des futurs enseignants. Par ailleurs ce projet de circulaire pose de multiples problèmes sur la définition du métier qu’elle induit, sur les stages, non obligatoires en MASTER et sur l’encadrement de ceux-ci. La définition et l’organisation de l’année de stage post concours maintiennent toutes les insuffisances et dangers dénoncés et les formes de mise en œuvre contestées par la FSU.
La suppression du cahier des charges confirme l’éclatement du cadre national de la formation et le renvoi aux académies et départements d’une part importante de la formation après le concours.
La FSU dénonce une fois de plus le manque d’ambition pour la formation des enseignants, le désengagement du Ministère de l’Éducation Nationale qui renvoie toute responsabilité de la formation aux universités et aux rectorats, en fonction des possibilités locales. Elle rappelle sa volonté que soit mis en place un véritable cadrage national de la formation des enseignants.
C’est pourquoi, la FSU boycotte le CSE du 6 Mai.
A ce jour, tout reste à faire pour améliorer la formation des professeurs, documentalistes et CPE partout sur le territoire, l’objectif étant l’amélioration et la démocratisation de l’accès aux savoirs et la réussite des élèves et des étudiants de la maternelle à l’université. Maintenant et plus que jamais s’impose l’abandon et la remise à plat de cette réforme qui constitue, en l’état, une importante régression du système éducatif. La FSU rappelle son exigence du maintient des Iufm.
Devant une opposition de la communauté éducative à un niveau rarement atteint, il est temps de sortir du labyrinthe qu’est devenue la formation des enseignants pour les étudiants, les nouveaux recrutés et pour leurs formateurs.
A quatre mois de la rentrée scolaire, il est temps de mettre un terme à deux années d’improvisation et de mépris. L’avenir de la jeunesse est en cause.
La FSU appelle tous les personnels à participer à une journée nationale décentralisée le jeudi 20 Mai sur la formation des enseignants.