La FSU organise un congrès national tous les trois ans. Celui qui se tiendra au Mans du 1er au 5 février 2016 sera le 8e congrès de notre fédération depuis sa création en 1993.


Étape importante et incontournable de la vie démocratique d’une organisation syndicale, ce congrès aura nécessité plus de 8 mois de préparation, depuis la définition des thèmes en mai, le vote d’orientation en novembre, les congrès départementaux en décembre et janvier.
La FSU est aujourd’hui forte de 23 syndicats, dans la Fonction publique d’État, la territoriale, l’emploi et l’insertion… Si elle est assurément une force qui compte, elle doit être en capacité de réinterroger son projet syndical. À ce titre, les résultats des élections professionnelles de 2014, avec un nouveau recul, qui n’ont pas permis d’atteindre les objectifs qu’elle s’était fixée, ont constitué un signal qu’il est nécessaire de prendre en compte.
Le choix de faire vivre un syndicalisme de proposition, de négociation et d’actions implique d’être au plus près des personnels, de rendre compte de l’activité syndicale et des résultats, de prendre en considération leurs propositions et leur capacité de mobilisation. La crise économique, sociale et environnementale que nous connaissons depuis plusieurs années doit être analysée et le mouvement social, dans ses domaines de compétence, se doit de contribuer à l’émergence de propositions alternatives crédibles.
La place et le rôle des services publics, la reconnaissance professionnelle des près de 5 millions d’agent-e-s qui travaillent quotidiennement pour les faire vivre, seront à coup sûr réaffirmés mais il ne faut pas pour autant occulter les questions nouvelles qui se posent : organisation territoriale, contrôle démocratique, financement… Les évolutions du paysage syndical dans notre pays, mais également à l’échelle européenne interrogent la place de la fédération et les liens qu’elle entre- tient avec ses divers partenaires. Enfin, un temps sera consacré, pendant le congrès, à la situation internationale et au contexte particulier issu des attentats perpétrés dans notre pays, et ses conséquences sur la donne politique et sociale : mesures sécuritaires, montée de l’extrême droite, tentation du repli sur soi.
C’est donc résolument tournés vers l’avenir que près de 1 000 délégué-e-s représentant les sections départementales, les syndicats nationaux et les tendances plancheront sur les textes des 4 thèmes, les résolutions et motions, les modifications statutaires et doteront la fédération de nouvelles perspectives pour les trois années à venir.