« Le vote m’oblige » avait dit Emmanuel Macron au soir de son élection comme Président de la République face à la candidate du RN. Dans le communiqué de l’Elysée de ce 26 août 2024, la formule est devenue « le vote oblige les partis », et dans l’esprit du communiqué, c’est une obligation à … organiser la poursuite de la politique menée depuis 7 ans ! Le vote dont il s’agit désormais est celui des législatives des 30 juin et 7 juillet derniers, et la seule coalition qui est exclue d’emblée dans le communiqué est celle du Nouveau Front Populaire pourtant arrivée en tête des suffrages. Les majorités relatives contraignent sans doute à des ajustements et recherches de voies de passage possible, mais cela ne saurait justifier le maintien d’une politique qui a conduit le pays au bord du précipice et plus que jamais délégitimée.
Dans cette situation, l’ardente obligation pour le mouvement social est ni plus ni moins que de défendre la démocratie, et en premier lieu la démocratie sociale. Forts d’avoir contribué à déjouer le funeste scénario d’une prise de pouvoir dès juillet dernier par l’extrême droite, forts de nos combats pour le progrès social et qui ont permis des reculs du pouvoir néo libéral et des prises de conscience, certes de manière très partielle donc insatisfaisante, nous devons organiser l’irruption du monde du travail, ses revendications d’abrogation de la réforme des retraites, de moyens pour les services publics, d’augmentation des salaires et des pensions et, dans l’immédiat pour la Fonction publique, d’augmentation de 10% de la valeur du point d’indice, d’abrogation des mesures choc des savoirs dans l’éducation. La FSU engage à des actions tout au long du mois de septembre pour déboucher sur une mobilisation d’ampleur, public – privé, début octobre au moment du vote du budget. La rentrée 2024 peut et doit être celle où le monde du travail impose par ses mobilisations la nécessité d’emprunter d’autres chemins.