Depuis près de 3 mois, une intersyndicale unanime impulse un large mouvement d’opposition à la réforme des retraites
L’unité syndicale est la bonne nouvelle du moment car elle constitue un puissant facteur de mobilisation, elle donne du cœur à l’ouvrage, elle est la matérialisation d’un rassemblement et d’une conscience partagée très larges, d’une union de sensibilités, de secteurs professionnels, des jeunes, des actives et actifs comme des retraité·es, issus de territoires divers. Elle permet de poser les questions de fond sur le temps de vie au travail : dans les cortèges de manifestation ou sur les lieux de travail, le sujet des retraites invite toutes les problématiques syndicales et revendicatives qui y sont intrinsèquement liées : celles du travail, de son sens, de sa reconnaissance, des salaires, de la pénibilité, des secondes carrières, des ns de carrières, de l’égalité entre les femmes et les hommes, etc. Elle fait la démonstration pratique que les organisations syndicales ne sont pas enfermées dans des postures, des implicites, des méfiances réciproques, sans nier les nuances d’analyse et les désaccords, mais en choisissant justement de travailler sur ce qui rassemble. Bref, ce mouvement social redonne la fierté de faire du syndicalisme, même si cela n’efface pas la difficulté à gagner. Le gouvernement traite avec mépris les millions de personnes mobilisées, mais les organisations syndicales gardent toute leur confiance. Notre tâche est de nous montrer à la hauteur de cette confiance en nous battant jusqu’au retrait de cette réforme et, sur le plus long terme, en opposant aux régressions imposées par le gouvernement un projet de vivre ensemble et de justice sociale pour toutes et tous