Marie-Aleth Grard, déléguée nationale d’ATD Quart Monde, répond aux questions de « POUR » à l’occasion de la réédition du livre « en finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté, à quelques jours de la journée mondiale de refus de la misère du 17 octobre.
Vous rééditez cette année l’ouvrage « en finir avec les idées fausses sur les pauvres et sur la pauvreté » : ce combat est donc toujours nécessaire ?
L’an dernier, notre livre a été édité à 30 000 exemplaires, et nous avons senti que le dialogue autour de ces questions était toujours d’actualité. Cette année, d’autres partenaires nous ont rejoints, venus d’horizons très divers, comme la grande Loge féminine de France, ou encore France-info.
Ce livre est surtout un outil pour nos militants, pour leur donner des éléments pour défendre cette cause. Un sondage que nous avons effectué a montré que plus de 40 % des personnes revoyaient leur jugement sur les pauvres et la pauvreté après que l’on leur eut présenté un court argumentaire.
Cette campagne se développe également sur d’autres supports ?
Oui, nous avons des affiches, des autocollants… et nous avons investi les réseaux sociaux, car nous voulons également toucher les jeunes. Plus généralement, nous voulons que le débat soit le plus large possible.
Quelles sont les actions spécifiques que vous menez en vue de la journée mondiale de refus de la misère du 17 octobre ?
L’accent est plus particulièrement mis sur la lutte contre les préjugés et les discriminations dont sont victimes les pauvres et les très pauvres. Il y aura des rassemblements citoyens, des témoignages… Nous avons aussi un dossier pédagogique à destination des établissements scolaires, avec des jeux coopératifs, pour donner aux enseignants des outils pour qu’ils puissent en parler dans leur classe.