Vous avez organisé, avec trois autres associations de chômeurs (AC!, APEIS et CGT Privés d’emploi) une manifestation des chômeurs le 6 décembre. Quelles sont vos revendications ?
Nous nous élevons contre le fonctionnement général de Pôle emploi, et contre un certain nombre de conséquences de la nouvelle convention Unédic. Nous protestons également contre les procédures expérimentales de contrôle des chômeurs, qui les stigmatisent et les culpabilisent. Ils ont le sentiment d’être menés en bateau : ils doivent revenir plusieurs fois pour justifier de leur situation, il y a des erreurs, des indus… cela entraîne une perte de confiance de part et d’autre.
Que revendiquez-vous pour remédier à cette situation ?
Il faudrait que ce qui relève du contrôle retourne sous la tutelle de l’Etat et des DIRECCTE, et que ce qui relève de l’accompagnement des demandeurs d’emploi soit l’unique mission du service public de l’emploi. Il faut d’ailleurs donner à ce dernier les moyens de fonctionner : les agents peuvent avoir 300 dossiers à gérer, ils sont aussi touchés par la précarité, et ne peuvent pas apporter de réponse à tous.
Quelles sont vos autres demandes ?
Notre mouvement a d’abord pour objet de leur permettre d’exprimer leurs revendications ! Les chômeurs ne sont pas suffisamment représentés dans les instances qui les concernent, ne serait-ce qu’au conseil d’administration de Pôle Emploi. Initialement, nous revendiquions une prime dite « de Noël », car il est important, à cette période de l’année, que les chômeurs et précaires ne sentent pas exclus. Mais plus généralement, nous demandons une augmentation immédiate des minimas sociaux, préalable d’urgence à leur refonte totale. Parce que, malheureusement, avec les politiques menées actuellement, le chômage n’est pas encore près de baisser, ni la précarité de reculer…