Quelles conséquences risque d’avoir cette guerre pour les élèves ?

Cette guerre aura des conséquences désastreuses sur l’apprentissage des élèves ukrainiens, déjà éprouvé par la pandémie. À ce jour, plus d’un million et demi d’élèves ont fui les bombes et trouvé refuge dans l’ouest du pays ou par-delà les frontières. Nombreux seront ceux qui devront s’adapter à un nouveau système scolaire, peut-être dans une autre langue. L’école ukrainienne était engagée dans un processus de démocratisation de l’enseignement, dont il faut craindre qu’il ne puisse aboutir. Cette guerre qui est également une guerre de propagande imposera qu’on renforce les compétences nécessaires pour comprendre et évaluer de manière critique l’information.

Que vous disent les syndicats ukrainiens ?

Nous admirons la ténacité et bravoure de nos camarades ukrainiens. Ils nous disent craindre que le bilan des pertes soit plus important que communiqué. Plus de 100 enfants et adolescents ont déjà perdu la vie. Près de 300 écoles ont subi d’importants dégâts. De nombreux enseignants ont perdu leur logement. Les syndicats aident leurs adhérents du mieux qu’ils peuvent financièrement. Enfin, ils jouent un rôle majeur dans l’organisation de l’éducation pour les enseignants et élèves déplacés.

Que peut faire l’internationale de l’Éducation ? 

L’IE mobilise la solidarité de ses affiliés de par le monde et récolte des fonds qui aideront les syndicats ukrainiens, mais également ceux des pays limitrophes accueillant des réfugiés ukrainiens, à faire face. Avec nos partenaires, nous allons également promouvoir de nouveaux programmes d’éducation à la paix et à la démocratie. Les enseignants restent des acteurs incontournables dans la définition des programmes d’études et dans leur protection contre la propagande.

Interview issue de la revue POUR n°239, mars 2022; à lire ici!