Composée de 42 membres, le Conseil d’orientation des retraites (COR), auquel participe la FSU, a encore vu tout récemment son président s’inscrire dans les pas du gouvernement Borne qui l’a nommé.

Cavalier seul

En 2023, l’objectif principal était bien en réalité « d’augmenter la quantité de travail » sans le rémunérer davantage, dans une perspective d’augmentation du PIB. Dans l’esprit des néolibéraux, cela permettrait de conserver voire même d’augmenter encore la part des profits, sans avoir à augmenter ce qu’ils appellent les « prélèvements obligatoires ». Faire travailler plus les gens pour conserver intacte la part des profits. C’est ce qui a été encore repris par Gabriel Attal à l’Assemblée nationale en janvier dernier, revendiquant plus de travail pour les Français·es. Le président du COR a donc voulu diffuser son seul point de vue avant la réunion du 12 juin, à savoir repousser l’âge légal de départ à 65,9 ans en 2045. Il serait mieux inspiré de suivre la résolution initiée par les forces de gauche et adoptée le 5 juin à l’Assemblée nationale par 84,3 % des député·es présent·es (233). Elle affirme « l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives » de la loi de 2023, constituées du « recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et de l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027 ».

Contestations syndicales

Fort heureusement les organisations syndicales, en plénière le 12 juin, ont pu faire retirer plusieurs commentaires orientés de son Président, notamment sur son obsession du recul de l’âge. De même, elles ont contesté sa volonté de cibler encore les fonctionnaires avec la mention d’un déficit caché. Le rapport, fourni par anticipation à la presse, n’est donc pas celui de ses membres.