Alors que le chômage repart à la hausse ce mois de septembre, la FSU et les principales associations de chômeurs (Mouvement national des chômeurs et précaires -MNCP, Agir contre le chômage et la précarité – AC! et l’Association pour l’emploi, l’information et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires – APEIS) demandent le gel des nouveaux dispositifs de contrôle et la tenue d’une table ronde avec les partenaires sociaux et l’Etat pour mettre en oeuvre une « politique majeure d’accompagnement et de formation » des demandeurs d’emploi.
Alors que le chômage progresse sans discontinuer depuis prés de 6 ans, touchant tout particulièrement les jeunes et les personnes de plus de 50 ans, il est urgent d’activer tous les leviers permettant la création d’emplois tant dans le secteur public que le secteur privé (sécurisation des parcours,développement de nouvelles filières, aide à l’orientation des chômeurs et formation professionnelle, mesures spécifiques pour les demandeurs d’emploi depuis plus de 12 mois …).
Or, les propos du Ministre du travail sur la nécessité de renforcer le contrôle des chômeurs, jusqu’aux déclarations successives du Premier Ministre et du Ministre de l’économie sur le montant et la durée des allocations versées par Pôle Emploi visent plus à culpabiliser les chômeurs, à les stigmatiser dans l’opinion qu’à trouver de vraies solutions .
C’est pour faire entendre leurs propositions que la FSU et les organisations de chômeurs AC-APEIS-MNCP appellent le gouvernement et le Président de la République à revenir sur ces propos et à engager des réformes pour plus de droits et mieux de service public à l’égard des privés d’emploi et des précaires .
Aussi, ils tiennent à faire entendre leurs propositions :
- une table ronde rassemblant l’ensemble des partenaires sociaux, des organisations syndicales de Pôle Emploi, de l’Etat, et des organisations de chômeurs en vue de définir des mesures d’urgence pour faire face à la pauvreté, à la précarité et lutter contre les exclusions.
- une négociation sur les moyens de Pôle Emploi afin d’assurer un véritable accompagnement des personnes sans emploi et sur le renforcement du maillage territorial et de toutes les missions du Service Public de l’Emploi notamment celle de la prospection des offres d’emploi .
- La prise en compte des besoins des personnels et des usagers dans les négociations en cours de la Convention Etat-UNEDIC-Pôle Emploi 2015-2018.
- Des mesures d’urgence en matière de droits à la formation professionnelle pour tous les demandeurs d’emploi en les dotant d’un droit de 1607 heures de formation.
- L’arrêt sans délais et la non généralisation des expérimentations en cours sur le contrôle des demandeurs d’emplois par Pôle Emploi.
- Un renforcement des contrôles des entreprises en dotant massivement les services du contrôle et de l’inspection du travail des moyens nécessaires proportionnellement à leurs missions. Il en est de même pour les services chargés de la lutte contre la fraude fiscale au sein du Ministère des Finances.