Pourquoi l’affaire du siècle ?
Il s’agit d’une action collective initiée par quatre associations (Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et nous) qui ont décidé d’attaquer l’État en justice parce qu’il ne respecte pas ses engagements climatiques. Par cette action en justice devant la juridiction administrative, nous voulons que le juge impose à la France de prendre toutes les mesures utiles de façon à limiter le réchauffement global à +1,5 °C et reconnaître les carences que nous avons identifiées. Il y a une réelle urgence à agir. C’est pourquoi, nous avons rendu cette action publique avec la pétition https://laffairedusiecle.net/. Il s’agit d’un soutien symbolique.
Deux millions de signatures. Que pouvez-vous en dire?
Jamais une pétition n’avait recueilli autant de signatures. Nous avions senti qu’il y avait des attentes fortes, notamment depuis les catastrophes climatiques de l’été, la désillusion après le départ de Nicolas Hulot, les marches pour le climat et les conclusions du GIEC.
Par Ces plus de 2 millions de signatures représentent un signal fort, une véritable prise de conscience individuelle et collective.
Y a-t-il un pays qui a pu faire bouger le gouvernement suite à ce type d’action ?
Les contextes sociaux, culturels et les cadres législatifs sont différents. Les actions prennent donc des formes diverses. Aux Pays-Bas, l’association Urgenda, agissant au nom de 886 citoyens, a saisi le tribunal administratif et obtenu qu’il ordonne au Gouvernement de revoir à la hausse ses ambitions climatiques. Une victoire qui nous a porté-es pour la mise en route de l’Affaire du siècle et qui nous rend optimistes.