Pouvez-vous nous présenter votre syndicat, le SNCS ?
C’est un syndicat des personnels des organismes de recherche publics. Au CNRS, à l’ISERM, à l’IRD et à l’INRIA, nous sommes le premier syndicat pour les corps de chercheurs aux élections professionnelles et dans les instances scientifques qui gèrent les carrières. Depuis quelques années on s’est également mis à syndiquer des
ingénieurs et des techniciens.
Quel regard portez-vous sur la politique de recherche scientifique menée par le gouvernement actuel ?
La politique de recherche publique actuelle est dans la continuité de celles de Hollande et de Sarkozy. Les budget stagnent depuis 15 ans. La France décroche et se situe en dessous de la moyenne de l’OCDE en termes d’investissement. L’engagement pris au niveau européen d’atteindre 3 % du PIB en investissement en 2010 ne s’est toujours pas concrétisé ! L’Allemagne, elle, l’a atteint.
Quels étaient les enjeux essentiels de ce congrès ?
Au-delà du sous investissement ? Le modèle de recherche par appel à projet. Ce mode de financement instauré par L’ANR (Agence Nationale de la Recherche) a fait exploser la précarité. Notre secteur est celui qui comprend le plus de précaires : 30 % par exemple au CNRS. Cela fait plus de dix ans maintenant qu’on se bat contre les budgets insuffisants et la précarité générée par les ressources contractuelles mais aussi contre la dégradation des conditions de travail que provoque la mise
en concurrence des personnels, des équipes, des labos entre eux pour avoir des financements. La souffrance au travail est une nouvelle donne dans notre milieu où toutes les catégories de personnels sont sous pression.