Violences sur les mineur·es : changer la société
Affaire Le Scouarnec, homes indiens en Guyane, scandale de Bétharram entrainant la libération de la parole d’anciens élèves d’établissements privés… les révélations se multiplient et dévoilent l’ampleur des violences physiques, morales et sexuelles faites à des enfants et des jeunes. La FSU adresse son soutien aux victimes. Elle est révoltée face à l’inaction et l’incurie des diverses institutions qui ont prévalu pendant des années, ainsi que par la protection de fait dont ont bénéficié les agresseurs. La révélation de l’ampleur de ces violences et de ces actes de pédocriminalité appelle à une prise de conscience et une réaction de l’ensemble de la société. Les témoignages glaçants des victimes révèlent une conception de l’éducation empreinte d’autoritarisme et de domination violente des adultes sur les enfants. Ils montrent aussi la culture du silence, voire du secret qui prévalait et qui prévaut encore sur les faits de violences et de VSS contre les mineur·es. Il est indispensable de rompre avec cette culture : la parole des victimes doit être crue et considérée, et les victimes protégées. Les lieux dans lesquels les enfants et les jeunes vivent, crèches, établissements scolaires, internats, foyers socio-éducatifs notamment doivent faire l’objet d’une politique de contrôle régulière et volontariste. Les établissements privés, qu’ils soient ou non sous contrat avec l’État, et en particulier les institutions religieuses, ne doivent en aucun cas déroger à la règle. Au contraire, l’ampleur des violences sexuelles au sein de l’Église catholique exige que ce contrôle soit exercé avec une rigueur particulière. A cet égard, l’inertie
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